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Message par Flora Dim 5 Déc - 15:43

I. Les humains

A. Ulysse : Héros complexe et exceptionnel

L'Odyssée signifie en grec « enfant de la haine » (odusseos). Ce surnom a été donné à Ulysse par son grand-père Autolycos, car lui-même haïssait bien des gens et traça de cette manière déjà le destin du héros. Dès le chant I il est fait référence à la haine qu'il suscite, et lui-même reconnaît que ses malheurs sont le fruit de la haine divine. Il est issu : fils de Laërte, époux de Pénélope, il est l'homme d'Ithaque qui veut rentrer chez lui, il n'a pas de vision plus douce que celle de sa terre. Il a été roi d'Ithaque, et est toujours le maître de sa maison. Il est l'héritier de L'Iliade : le héros guerrier dont les prouesses sont rappelées, le guerrier de Troie qui ensuite erra.

1.Le héros valeureux

Chez les Cicones, Ulysse pille et détruit : « Je pillai Ismaros et massacrai ses défenseurs ». Il viole également les femmes cicones. On a donc ici l'image du héros destructeur : l'écho de la guerre est en lui, écho moins gratifiant que l'aura qui l'entourait à Troie. Il est valeureux dans son passé, rappelé notamment par Démodocos à qui il demande de chanter l'histoire du cheval de Troie. Le fait qu'Homère montre dans le passage des Cicones un héros destructeur indique qu'il ne veut pas en faire un personnage parfait, mais pulsionnel. Les épisodes montrant l'aspect triomphant sont : Charybde et Scylla, ainsi que chaque fois qu'il est aux prises avec la rage de Poséidon et qu'il se retrouve dans l'eau.

2.Le héros aux mille tours

Ulysse est l'incarnation de l'intelligence, celui qui est capable de métis : la prudence avisée qui lui donne sa supériorité et sa singularité. Athéna reconnaît en lui cette superiorité et lui dira qu'il est le seul homme a être aussi rusé que les dieux , elle le loue car il est à son image. Le mensonge chez Ulysse fait partie intégrante de cette ruse. Sa capacité à mentir est un moyen de survie, un outil pour accéder à la vérité. Il est qualifié par de nombreux épithètes : polutropos (homme aux mille tours), polumètis (ingénieux), poluphron (intelligent), poikilomètis (souple), polumekanos (riche en ressources). Ulysse ne vit pas les situations à court terme, il est prudent : il s'assure toujouts auprès des femmes qu'il séduit de l'authenticité de leur serment. Mais sa prudence ne fonctionne pas toujours : il fait promettre à ses compagnons de ne pas toucher aux troupeaux sacrés du Soleil, mais ils ne l'écoutent pas. Chaque fois qu'il accoste sur une nouvelle terre, il envoie des hommes explorer l'île. Il n'a pas rapport immédiat aux situations. Sa prudence est également montrée lorsqu'il masque son identité; de même, lorsque le Cyclope lui demande où il a caché, il lui qu'il a été brisé par un naufrage afin qu'il ne le trouve pas et ne le brise lui-même. En Phéacie, il est à deux doigts de rentrer chez lui. Malgré sa hâte, il se dit prêt à rester encore un an si cela lui permet d'accumuler des biens qui lui accorderont l'amitié d'Ithaque. Chez les Lestrygons, il amarre son navire au bout du port pour lui permettre de s'échapper facilement en cas de danger. Chant IX : « Je suis Ulysse, fils de Laërte, dont les ruses sont fameuses partout et dont la gloire touche au ciel ». Il est également capable de tecnh, ruse perfide et technique : il est capable de contruire un bateau, de préparer un pieu pour aveugler Polyphème, de conduire son navire... A l'origine de cette intelligence est la curiosité d'Ulysse, son désir de tout connaître. Ce désir de connaissance est montré dans le chant XI ainsi que dans le chant XII, le passage chez les Sirènes, car il désire entrer dans cette dépossession de soi produite par leur chant, qui est une mise en danger de lui.

3.Ulysse l'endurant

Ulysse possède une endurance physique, une énergie inépuisable : lorsqu'il arrive en Phéacie, il décide de remonter le long du fleuve et de se coucher sous un olivier pour être plus en sécurité, magré sa fatigue extrême. Chant V : « Mon âme est formée au malheur... » : il a également une résistance mentale extraordinaire. C'est une résistance au défaitisme et au renoncement. Il a une dimension stoïcienne. Il arrive à tenir tête aux dieux : malgré leur haine et leur superiorité il n'abandonne pas. Il y a également la résistance à la tentation à travers Calypso qui lui promet l'immortalité. Il y a une résistance à la solitude et au désespoir lorsque tous ses compagnons sont morts. L'idée du retour n'est pas forcément quelque chose qui empêche le désespoir.

--> Ulysse est une figure de la quête humaine.


B. Les compagnons

Les compagnons d'Ulysse ont une fonction dramatique. Ils permettent au récit de se poursuivre dans sa dimension de récit d'aventures. Ils sont adjuvants dans sa quête jusqu'à la mort. Ils sont les faire-valoir d'Ulysse. Ils existent en tant que groupe et se définissent toujours par opposition à Ulysse. Ils restent toujours dans son ombre. Dans l'épisode chez Circé, il a une fonction de protecteur, car il refuse de toucher à la nourriture avant d'avoir revu ses compagnons. Pour la plupart, ils sont anonymes et ne sont qu'un pluriel. Lorsqu'Ulysse conte ses aventures, il utilise le « nous », en étant à ce moment-là le porte-parole d'un groupe, ce qui lui donne une dimension épique. Dans l'épisode des Sirènes, ils sont tous au service de sa tentation. Ils montrent toujours beaucoup d'attachement pour Ulysse (par exemple au chant X, vers 410-417). On ne s'arrête jamais vraiment sur l'aspect tragique de leur mort. Ils peuvent être tour à tour adjuvants et opposnts (outre des vents, île du Trident). Les seuls à être nommés sont Euryloque, Elpénor et Polytès. Euryloque apparaît comme plu malin que les autres car il résiste au charme de Circé. Il apparaît un peu comme un souble lointain d'Ulysse. Il est celui qui incite à l'interdit. Elpénor, lui, est symbole du héros qui meurt stupidement et n'a pas de sépulture. Il permet par sa mort le retour d'Ulysse chez Circé et lui permet d'obtenir des informations sur la suite de son parcours.

C. Les Cicones

Ils sont féroces mais sont des figures humaines.

D. Les Phéaciens

Les Phéaciens ont des aspects du monde humain : apparence, pas de pouvoirs, société organisée, festivités, rite de l'hospitalité,... Mais ils ont une puissance dans la navigation qui échappe à l'humanité, vivent dans une cité utopique et pratiquent l'endogamie.


II. Les dieux

Ils apparaissent dans leur supériorité et leur toute-puissance, leur immortalité.

A. Des êtres bienheureux

Les dieux apparaissent comme l'antithèse du monde humain car ils sont caractérisés par une certaine sérénité (Chant VI, vers 41-46).

B. Une certaine légèreté

Dans le chant VIII, Démodocos chante les amours d'Arès et d'Aphrodite (vers 360-366), et cet adultère s'oppose totalement à celui entre Clytemnestre et Egisthe, conté par Agamemnon au chant XI. De plus, Aphrodite est en opposition totale avec Pénélope.

C. Des êtres maîtres des apparences

Les dieux sont capables de toute métamorphose, et se manifestent sous n'importe quelle forme. Ils peuvent apparaître sous leurs propres traits, comme Hermès lorsqu'il prévient Ulysse de la magie de Circé, ou prendre des traits humains, comme Athéna qui apparaît en petite fille lorsqu'Ulysse se rend au palais d'Alcinoos puis en homme lors des jeux.

D. Un pouvoir sur les hommes

Les dieux peuvent participer au bonheur ou au malheur des hommes et influer sur leur destinée. Lorsqu'ils participent à leur bonheur, c'est par un bonheur mesuré (Chant VIII, vers 167-177). Ils maîtrisent les éléments naturels (Zeus et Poséidon provoquent des tempêtes, Eole et Athéna (Chant V, vers 382-385) maîtrisent les vents). Ils contrôlent le destin des hommes et savent ce qui va se produire. Ils sont maîtres de l'âme humaine, car ils sont capables de donner une force ou une idée salutaire à l'homme : rapport d'Athéna à Nausicaa (dans son rêve et sa rencontre avec Ulysse). Au chant V, Ulysse se serait noyé si Athéna ne lui avait donné l'idée de s'accrocher de ses deux mains à un rocher. Les dieux interviennent parfois dans le sommeil (sur l'île du Trident, les dieux insufflent l'idée d'aller manger les vaches pendant le sommeil des compagnons). Ce sont également des donneurs d'ordre : dans le chant V, Zeus demande à Calypso, par l'intermédiaire d'Hermès, de laisser partir Ulysse.

E. Les raisons de l'action des dieux

Les dieux réagissent généralement par vengeance, pour sauvegarder leur honneur, et poursuivent les hommes qui risquent de les rivaliser. En revanche, ils aiment tout ce qui leur ressemble, ce qui montre un rapport très narcissique au monde.

F. L'organisation du monde des dieux

Pour prendre une décision, ils se rassemblent sous l'autorité de Zeus. Tous se plient à ses volontés (Hermès et Calypso, Poséidon -> punition des Phéaciens). Il y a souvent entre eux jalousies et rivalités, mais même quand leurs intérêts sont opposés il y a un respect mutuel entre eux et il n'y a pas d'interférences dans leurs interventions.


III. Les monstres

Les monstres incarnent une figure de l'inhumain, c'est-à-dire toutes les choses auxquelles les hommes ne doivent pas céder pour rester humains (Sirènes et Lotophages mènent à une perte de l'humanité). Ils ne vivent pas selon les codes humains, incarnent un tout autre rapport au monde. Ils ont une fonction philosophique.


IV. Les magiciennes

Calypso et Circé sont également porteuses de maléfices, mais présentent des points communs avec le monde des humains. Comme les Phéaciens, elles sont donc à la frontière entre deux mondes.
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