marc-aurèle - livre 5

Marc Aurèle, Livre V

Forme de dialogue: partie sesitive de l'Homme -> le but de la vie est l'agrément. Elle conteste l'autorité de l'esprit. Socrate compare l'âme à un char avec un bon cheval et un mauvais cheval. On a ici un affrontement entre la sensation et l'intelligible.
L'exercice spirituel décrit ici consiste à combattre le principe d'inertie et de gravité dont le corps est objet. Périodiquement, nous renaissons à nous-même. C'est le mystère de l'éveil et du lever, qui nous pousse à nous arracher de notre agréable horizontalité pour nous remettre à la verticalité. Nous sommes à l'horizontal et quelque chose va nous pousser à nous arracher à notre statut pour nous rendre à une verticalité. Quand on est debout, la charge sociale nous revient (tant qu'on est allongé, on peut esquiver.) la verticalité est le passage dans le monde, dans la société. Marc Aurèle souligne que cela ne devrait pas être possible car il y a une trop grande différence qualitative entre l'horizontalité et la verticalité. Il faut une trop grande force pour se lever et c'est la force du sens qui nous fait nous lever (pourquoi se lève-t-on ?) qu'est-ce qui fait que le corps n'est pas une enclume ? C'est parce-qu'un esprit l'habite.
Comment vous portez-vous ? -> le corps apparaît là dans sa dimension sensitive et purement matérielle, en tant que fardeau. C'est l'esprit qui allège l'Homme. C'est pour faire «œuvre d'Homme que l'homme se lève. Cela peut sembler très indéterminé. Il spécifie toutefois ce qu'il veut dire par là. La question est de savoir si la vocation de l'homme est l'agréable, est de rester au lit. Que veut dire «agréable»: ce qui plait au sens.
Horizontalité = passivité végétative
Verticalité = activité volontaire
La partie intelligente de l'homme répond à la partie sensible qu'il existe un cosmos qui habite des êtres et que tous ont une vocation, un horizon qui les définit. Tout ce qui est animé l'est pour/ en fonction de quelque chose. Chez l'homme, la raison d'être de l'animation est toujours l'objet d'un questionnement. Nous sommes sur un chemin qui mène quelque part.
Pour les stoïciens, la vocation de l'homme c'est admirer en participant. C'est une perspective ultra-moraliste.
(2ème protestation) La végétation a elle-même une nécessité. Nier la végétation est peut-être comme nier l'activité. Mais ce qui est mauvais est l'hypertrophie de ces fonctions.
«rien de trop» il y a un mesure à trouver.
«c'est qu'en effet tu ne t'aime pas toi-même»
-> si on laisse agir la partie sensitive elle amène à la haine de soi. L'homme qui n'assume pas sa verticalité, sa dimension contemplative, est un homme dont une moitié ne fonctionne pas. La partie végétative veut faire sécession. Si on la laisse jouir, c'est le malheur, la tristesse et la mort. C'est une nécrose physique suivie d'une nécrose morale.