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Introduction à la philosophie

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Introduction à la philosophie Empty Introduction à la philosophie

Message par Flora Jeu 4 Nov - 20:13

Le premier cours de l'année :


Introduction générale :
Qu'est-ce que la philosophie ?

--> Définition commune :

Une philosophie est une façon de voir les choses, qui s'accompagne d'une manière d'être. C'est une façon d'appréhender le réel. Derrière cela, il y a souvent une idée de relativisme : une manière de voir en vaut une autre.
Pour la plupart des gens, la philosophie est un discours vide de sens et inutilement compliqué, dans lequel on a du mal à se repérer et qui permet de faire le malin en société.

--> Définition historique :

La philosophie au sens historique est la tradition de la discipline du jugement en Occident. « Tradition » signifie qu'il y a un héritage, quelque chose qui mérite d'être sauvegardé, et que les générations se transmettent comme un trésor ou un secret. « Discipline » signifie qu'il y a une capacité à brider l'expérience. « Jugement » veut dire ici appréciation rationnelle du monde, capacité à qualifier le réel, à penser la réalité. (Jugement = Attribuer une qualité à un sujet : S est P). La philosophie est donc l'art de bien juger, de qualifier le réel d'une façon correcte.
L'histoire philosophique commence en Grèce au VIème siècle av. J-C. Les trois premiers grands penseurs sont Héraclite d'Ephèse, Parménide et Anaximandre. Il est intéressant de constater que l'on retrouve mot pour mot des pensées d'Héraclite dans les védas (textes sacrés de l'hindouïsme avec les upanishads). Ainsi, de la même manière que dans la mythologie grecque Europe est une princesse venue d'Asie, la tradition de la philosophie a débuté en Asie avant de venir s'implanter en Grèce.

--> Définition conceptuelle :

La philosophie est la science des concepts fondamentaux, c'est la science qui donne leur base à toutes les autres. Ainsi, aucune science sauf la philosophie n'est à elle-même son propre fondement. Toutes les sciences sont relatives à la philosophie, mais en un sens la philosophie n'est pas relative à elle-même. Le mot « relatif » s'oppose à indépendant, autonome, unique, suffisant, ABSOLU. La philosophie est donc la seule science absolue, la science qui réconcilie les autres sciences et garantit l'unité du savoir.

--> Définition morale :

philo – sofia
aimer (avoir une inclination pour, au sens du désir) – sagesse
Qu'est-ce qui mérite notre amour, notre désir ? Les Grecs ont une réponse à cette question : la sagesse. La sagesse est une forme de lucidité. Comme le dit René Char, « La lucidité est la blessure la plus proche du Soleil ». Or, si la connaissance nous fait souffrir, la sagesse est impossible. La sagesse est une connaissance qui émancipe et rend heureux celui qui la possède. Il doit y avoir une connivence, une corréaltion entre la connaissance et le bonheur. C'est ce qui fait la différence entre le savant (qui peut être malheureux malgré sa science) et le sage. Certains savoirs nous aliènenet et nous blessent, d'autres nous émancipent et nous libèrent. Le seul moyen d'accéder au bonheur pour certains est d'habiter complètement le présent, et de ne pas se laisser posséder par les évènements passés et les événements à venir. Le bonheur du sage est forcément lié à une expérience du temps, et toutes les expériences du temps ne se valent pas. Le seul temps qui existe effectivement est le présent. Le sage est celui qui est capable de consentir la souffrance physique. Si il y a des sages, toute connaissance est transcendée par la sagesse.
La philosophie n'est pas une activité faite pour le plaisir, mais elle est orientée vers un enjeu moral. Les Grecs considéraient que ce savoir doit métamorphoseer celui qui le possèd et l'amener vers le bonheur. La philosophie est une connaissance qui nous libère des démons de l'existence.


Conclusion :

La philosophie est la discipline la plus nécessaire car elle mobilise toutes les autres disciplines. L'expérienc ehumaine dans sa totalité est reprise par l'effort philosophique, l'analyse philosophique. Elle fait droit à tout le réel. Quand on veut confirmer l'importance de la philosophie, on ne fait que la confirmer. Il faut déjà être philosophe pour pouvoir contester sa valeur. Exemples de jugements :
« La philosophie ne sert à rien. » Dire cela, c'est déjà faire de la philosophie. Ici, on porte un jugement qui prétend jauger la valeur d'une discipline.
« Rien n'a de sens. » Lorsque l'on dit cela, on présuppose qu'au moins une chose a du sens : le fait que rien n'en n'a. Ainsi on se contredit.
« Tout est absurde. » C'est la même chose : on présuppose dans cette pensée qu'au moins une chose n'est pas absurde : le fait que tout l'est.
« Tout est relatif. » On présuppose ici que la phrase est absolue. Or, si cette phrase est absolue, alors tout est relatif. Donc cette phrase est relative. Elle est donc fausse.
« La pensée est vide. » Dire cela équivaut à dire « Je pense que je ne pense pas. »

La pensée cherche toujours la vérité, elle est appelée par la vérité. La vérité est l'horizon même de la pensée, elle est une exigence insurpassable de l'esprit. Touit jugement présuppose l'existence de la vérité. Notre pensée est prisonnière de l'existence du Vrai. Au fond, c'est la philosophie qui prend en charge cette exigence, qui est une exigence totale.
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